Contenu à potentiel viral : une image vaut-elle 1000 vidéos ?

Photo vs. vidéo

Sur Facebook, les images statiques ont un potentiel de partage plus élevé que les vidéos. C’est la conclusion à laquelle notre équipe de gestionnaires de communautés, dont celle d’Upperkut sur Facebook (qui rejoint maintenant 10 931 adeptes), est arrivée.

Nous nous sommes effectivement posé quelques questions sur le potentiel de partage, ou le potentiel de viralité de certains types de contenu.

L’échantillon utilisé pour l’étude correspond à la totalité des publications que nous avons faites sur notre page Facebook depuis le début de l’année 2012, c’est-à-dire 97 publications. La variable à laquelle nous nous sommes intéressés, le taux de viralité, correspond au nombre d’interactions générées par une publication, divisée par le nombre de personnes atteintes.

Voici quelques données intéressantes que cette analyse a permis de mettre en lumière :

1.  Le taux de viralité moyen de la page Facebook d’Upperkut est 0,8 %. Cette moyenne est significativement plus élevée que celle d’autres communautés de tailles comparables. Bien que très agréable pour Upperkut, cette réalité s’explique toutefois aisément : le contenu que nous partageons n’est pas du tout axé sur la vente ou la sollicitation. Nous intéressons notre communauté avec du partage de contenu qui circule déjà sur le Web. Une relation privilégiée avec les adeptes et une envie de partage naturelle sont donc bien implantées dans la communauté d’Upperkut. Conclusion : plus une page Facebook fait preuve de générosité, plus elle génère de l’interaction avec ses adeptes. À l’inverse, plus une page Facebook tente de faire de la « vente », moins elle génère de l’interaction avec ses adeptes.

Pour une marque commerciale qui cherche à rentabiliser se présence sur Facebook, cela veut dire qu’il faut être capable, dans une stratégie de production de contenu, de bien doser le nombre de publications de type « vente » versus celles de type « généreuse ».

Mais ça va au-delà de la simple « générosité ». Il faut que les adeptes d’une page aient une envie irrépressible de cliquer sur le bouton « J’aime » ou « Partager ». Pourquoi le feraient-ils ? Pour plusieurs raisons, mais entre autres parce que le fait de transmettre un message, une image ou une vidéo à leurs amis les feront se sentir drôles, cools, intelligents, engagés, dans l’air du temps, sensibles, etc.

2. Nous avons divisé les 97 publications en trois groupes : les publications de photos ou images statiques, les publications de vidéo et les publications de texte. Le taux de viralité moyen pour chacun des groupes est le suivant : 0,75 % pour les vidéos, 1,04 % pour les photos et 0,65 % pour les textes. Conclusion préliminaire : les photos et images statiques ont un potentiel de partage plus élevé que les vidéos. Inversement, les publications de texte ont un potentiel de partage significativement inférieur aux publications de photos et de vidéos.

Cet état de fait nous a d’abord surpris, mais sa logique est implacable.

On a souvent dit que nous sommes à l’ère du vidéo, que les générations montantes préfèrent s’informer avec la télé, les documentaires et les capsules vidéo sur le Web plutôt que dans les livres. Il y a certainement du vrai là-dedans. Par contre, à une époque où le cycle de nouvelles n’est pas accéléré, mais plutôt complètement bouleversé par les réseaux sociaux, une vidéo de 60 secondes demeure un média beaucoup plus « lent » à consommer qu’une image fixe avec une ligne de texte.

Bref, avant de cliquer « J’aime » ou « Partager » un contenu vidéo, il faut l’écouter. Ce qui requiert un minimum de temps et d’effort. Alors qu’avec une image fixe, on comprend le message, l’enjeu ou la blague en quelques secondes seulement. Conclusion : les images sont beaucoup plus adaptées au cycle d’actualité hyper-rapide qu’ont créé les réseaux sociaux, notamment Facebook.

À l’extérieur de la communauté d’Upperkut, cette réalité est toute aussi criante. Pensons à ces fameux « memes » qui circulent allègrement sur le Web, particulièrement dans les communautés universitaires comme UQAM memes.

Retournez dans vos fils d’actualité sur Facebook. Pour une vidéo virale, combien d’images virales ?